Qualité de l’eau : L’ONU émet un sévère avertissement
Lomé Actu, 28 août 2024 – Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a tiré la sonnette d’alarme sur un problème critique qui menace la sécurité mondiale de l’eau. Un récent rapport, dévoilé le 27 août 2024, expose un manque dangereux de données sur la qualité de l’eau douce dans le monde, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour des milliards de personnes.
L’étude dresse un sombre tableau des écosystèmes d’eau douce du monde, révélant que plus de 60 % des pays étudiés entre 2015 et 2019 ont signalé une dégradation d’au moins un type d’habitat d’eau douce. Cette tendance alarmante est particulièrement prononcée en Afrique et en Asie, où malgré quelques améliorations localisées, la situation globale reste précaire.
Ce qui est peut-être le plus inquiétant, c’est la disparité flagrante des capacités de surveillance de la qualité de l’eau entre les nations. Le rapport souligne que les pays qui abritent 3,7 milliards d’habitants, principalement dans les pays en développement, ne fournissent qu’une infime fraction des données mondiales sur la qualité de l’eau. Ce déficit d’information pourrait avoir des conséquences considérables sur la gestion efficace des ressources en eau et la santé publique.
Les prévisions sont encore plus inquiétantes à l’avenir. Selon les projections du PNUE, d’ici 2030, plus de la moitié de la population mondiale résidera dans des pays qui ne disposeront pas des informations nécessaires pour gérer correctement leurs ressources en eau face à des défis environnementaux croissants.
Pour combler ce manque de connaissances critique, l’agence des Nations Unies a proposé une approche à multiples facettes. Les recommandations comprennent l’augmentation du financement gouvernemental des programmes de surveillance à long terme, l’exploitation des initiatives scientifiques citoyennes pour la collecte de données et l’exploitation des technologies de pointe pour combler les lacunes en matière d’information.
